1.

Les gens, la terre, l'eau - tous les êtres - ont des voix ; nous partageons nos dons pour les amplifier.

La décolonisation étant l'une de nos valeurs fondamentales, nous nous efforçons de décoloniser le processus de narration. Pourquoi ? Parce que presque tous les problèmes que nous cherchons à résoudre aujourd'hui ont été causés, d'une manière ou d'une autre, par un colonialisme non maîtrisé et des cadres capitalistes.

Remarque : la décolonisation est un processus permanent d'apprentissage, de désapprentissage et de démantèlement de la suprématie blanche et des systèmes dont certains d'entre nous bénéficient ou par lesquels ils sont opprimés.

2.

L'objectif est la co-libération.

"Aider" implique souvent une dynamique de pouvoir malsaine dont le résultat involontaire est de nuire. Au lieu de cela, nous nous efforçons de parvenir à notre co-libération, en évoluant vers la collaboration et l'allié.

Remarque : être un "allié" n'est pas quelque chose que l'on peut revendiquer ou porter comme un badge ; ce n'est pas une destination que l'on atteint ; c'est quelque chose qui se gagne en se montrant coopératif. Plus de ressources ici.

3.

La "relation juste" crée un contenant sûr pour le travail.

Nous nous efforçons d'entretenir de bonnes relations avec nos collaborateurs, car elles réduisent les risques de préjudice et augmentent les possibilités d'amélioration collective.

Une relation juste implique de reconnaître l'interconnexion de toutes les choses, et donc de s'engager à se tenir dans la réciprocité, la responsabilité, l'intégrité, le respect et la compréhension.

4.

Maintenir l'intégrité et la responsabilité tout au long du processus.

Nous nous efforçons de préserver l'intégrité de l'image et de l'histoire, et de maintenir la responsabilité en vérifiant avec nos collaborateurs avant, pendant et après le processus d'édition (photos et descriptions contextuelles).

Nous sommes conscients qu'il est important d'être conscients de notre propre position et de nos privilèges afin d'éviter activement les stéréotypes, les récits de "sauveur blanc", coloniaux, centrés et oppressifs, la honte, l'appropriation culturelle, l'anti-noirité, le fétichisme culturel, l'exotisme, le romantisme, etc.

5.

Un consentement fluide, libre, préalable et éclairé.

Nous nous efforçons de ne pas nuire à quiconque, directement ou indirectement (sur le plan mental, physique ou émotionnel).

Nous nous efforçons de maintenir une boucle de rétroaction continue, en obtenant un consentement explicite à l'avance, en particulier pour photographier l'image de personnes en quête d'équité, d'enfants et d'autres personnes non consentantes, ou dans les cas où l'on bénéficie d'un avantage financier.

Nous n'oublions pas que le consentement est fluide et qu'il doit être éclairé avec précision (voir ci-dessous pour plus d'informations sur le consentement).

6.

Suivre les protocoles de la communauté.

Le processus de documentation des histoires est tout aussi important que l'histoire elle-même. Toutes les communautés ont des protocoles différents qu'il convient de comprendre et d'accepter avant de s'engager.

Nous donnons ou acceptons des cadeaux s'ils sont culturellement appropriés ou s'ils sont liés à une relation. Nous n'acceptons pas de compensation, de faveurs ou de cadeaux susceptibles d'influencer le résultat du projet, et nous ne faisons pas de promesses que nous ne pourrons pas tenir.

7.

Pas de selfies ni de photos avec des animaux sauvages.

Les inconvénients l'emportent clairement sur les avantages d'encourager un contact étroit avec les êtres sauvages (même en captivité) pour plusieurs raisons, notamment : transfert de maladies zoonotiques ; encouragement à la prolifération de sanctuaires et de zoos exploités ; promotion du trafic d'espèces sauvages ; dévalorisation de l'objectif le plus important qui est de maintenir ces êtres dans leur habitat naturel.

Les valeurs et les récits que nous promouvons ou ne promouvons pas font la différence.